Poussière d’étoile sera un spectacle qui s’inscrira dans la continuité du travail que nous avons engagé en 2005 avec « la Strada » et qui se poursuit actuellement avec « le petit cercle boiteux de mon imaginaire ».


Nous prévoyons de le diffuser dans notre réseau français très diversifié où ce futur spectacle est attendu mais aussi à l’étranger et mettrons tout en œuvre pour le jouer un minimum de 300 fois.

 Il s’appuiera sur les recherches que nous menons dans la direction d’un cirque archaïque qui prend ses racines dans la nuit des temps, à l'époque où l'humain a éprouvé l'envie de s'entourer d'une assemblée, afin d'évoquer une pensée, d'interpréter de manière poétique un raisonnement.

photo de Jean Luc Commard
Nous ne sommes donc pas attachés à la pratique de disciplines de cirque mais orientons notre recherche vers la construction de tableaux visuels qui nous permettent d’accompagner les personnes qui composent notre assemblée dans « le lâcher prise », une suspension consentie, qui stimule l’ouverture des failles, le plongeon dans l’archaïsme de notre enfance, pour évoluer vers une transparence émotionnelle, un émerveillement, une plénitude. Il ne s’agit pas de consommer d’une manière traditionnelle, un divertissement, il s’agit de vivre une expérience enrichissante.
Nous nous appliquerons à interpeller nos convives d’une manière plus forte, plus sensible, plus profonde encore, en s’appuyant sur la participation délicate de chacun dans l’élaboration du poème qui se déroule.

photo de Jean Luc Commard

Nous essayerons aussi de ne plus utiliser un langage intelligible afin de confronter notre futur spectacle à des populations imprégnées par d’autres cultures (tester son universalité). Et envisager une diffusion internationale comme nous le faisions avant la Strada.

Depuis 1996, notre travail est intimement lié à l’espace dans lequel nous accueillons nos invités. C’est un univers que nous mettons en place à cet effet, une scénographie dans laquelle chaque personne prend place. Nous avons le projet de construire un nouveau chapiteau de 9m. de diamètre pour accueillir une centaine de personnes. Un chapiteau autonome comme celui que nous utilisons actuellement avec une jauge plus importante, un montage plus rapide pour une mobilité plus grande et une visibilité plus étendue. Un chapiteau avec « des murs en dur » tels que nous les avons sur notre structure actuelle, qui seraient le support d’une fresque particulière sur le thème : « le monde est un cirque ».

 
La mise en scène :
La mise en scène se réalisera en circulaire, elle se rapprochera d’une mise en piste et d’une mise en espace pour deux acteurs accompagnés des animaux avec lesquels nous avons l’habitude de travailler (chien, poule, rat,) et la présence d’animaux nouveaux dont la morphologie nous transporte dans la nuit des temps : tortue, crapaud, escargot. Nos convives seront installés en cercle, assis sur des gradins, nous évoluerons sur une piste en bois.


Nous attacherons une attention particulière à la fabrication des sculptures qui participeront à l’insolite de l’environnement plastique ainsi qu’à l’élaboration d’objets marionnettiques qui seront amenés à tisser des relations sensibles avec les animaux et l’assemblée.

Le travail de la voix, celle des sons, des mélodies tendront vers une expression primitive inspirée, entre autre par les recherches de Jerzy Grotowski, dans la lignée organique du théâtre.

Délivrés des conventions liées à la pratique de discipline dans le cirque nous nous donnerons une grande disponibilité d’expression artistique en privilégiant le travail en circulaire, l’interaction délicate avec nos invités dans l’élaboration du poème, la succession de tableaux hors normes dont nous peaufinerons la puissance poétique c'est-à-dire leur force d’interprétation singulière pour chacun de nos convives… leur charge émotionnelle.
 

Nous souhaitons travailler avec d’autres personnes sur la mise en place de ce projet. En « interne » avec l’aide de notre fille Suzy (Cie. Zampanos), de notre fils Boris (Cie. les choses de rien) de nos amis Bertrand Duval (Cie. Peau chair os), Jérôme Bouvet (Cie. 2 rien merci), Kamel Zouaoui (Cie. Les fils de Zouaves), Laurent Chapuis (Cie. sylo's band) mais aussi en « externe » avec des personnes qui ont orienté leur travail vers la mise en scène, la marionnette, les sons et la voix. ( Nous pensons à des personnes précises sans pouvoir à l’heure actuelle citer leur nom).

La mise en scène s’inspirera d’un texte du sociologue Philippe Zarifian intitulé « sur la beauté et l’immensité des choses. http://philippe.zarifian.pagesperso-orange.fr/page4.htm
photo de Jean Luc Commard

Des souhaits :
 
- Le souhait de remettre en question, de manière poétique, un possible et inquiétant nouvel ordre mondial, une pensée commune, une culture uniformisée...
- Le souhait de bouleverser l’idée que nous nous faisons de la manière dont fonctionne le monde, de réactiver les plaisirs de l’incertitude, d’interroger le fonctionnement de notre communauté humaine qui nous semble mourir de ses certitudes, dans l’obscurantisme du savoir.
- Le souhait de questionner ce qui fabrique notre pensée, notre consentement, ce qui conditionne nos décisions ce qui nous invite à rejoindre le troupeau et ce qui nous pousse à vouloir le gérer… par quelles ficelles sommes nous actionnés et quelles sont celles que nous tirons plus ou moins consciemment ?


Dans cette perspective, nous recherchons des partenaires pour nous conseiller, nous soutenir financièrement dans l’acquisition de ce nouveau chapiteau, la réalisation de la fresque puis, dans l’élaboration et la diffusion de ce prochain spectacle.